En juin 1884, un ascenseur hissant les visiteurs à plus de quarante mètres au dessus de l'Esplanade de Lille, s'effondre, et précipite au sol une vingtaine de passagers dont Edmond GENNEVOISE, son épouse et ses deux fils, qui sont tous grièvement blessés. Hortense GENNEVOISE, née LORTHIOIS, décèdera quelques jours plus tard.

Suite à l'attaque de la Belgique par les Allemands en mai 1940, Jean-Marie MENEBOODE (16 ans) et son frère Pierre (14 ans) partent sur les routes de France à vélo et à pied afin de fuir l'avance des Allemands, ceux-ci ayant laissé de terribles souvenirs en Belgique et dans le Nord de la France lors de la Première Guerre Mondiale. Ils passent par Paris pour récupérer leur cousin Luc GIRARD, âgé de 15 ans, et descendent se réfugier dans le Massif Central où l'armistice les rattrapera. Ils en feront un récit détaillé dans ce Journal d'évacuation.

Passage de l'artillerie au canal des Rapides

L'étude des états de service d'Henri-Pierre MENEBOODE, consultés au Service Historique de l'Armée de Terre (SHAT) au château de Vincennes, nous a révélé sa participation à la Campagne du Tonkin. Ces documents nous fournissent une liste de faits d'arme dans des lieux du Tonkin qui me sont inconnus, et j'ai d'abord cherché à situer plus précisément ces lieux. Ensuite, lors de la réunion de famille de ses descendants en mai 2004 qui s'est tenue près de Pau, nous avons découvert un grand carnet de croquis intitulé Souvenirs du Tonkin qui était conservé par un de ses descendants. Il y avait aussi une lettre écrite à son épouse peu après son arrivée et qui décrit les conditions de vie très difficiles sur place. Tous ces éléments nouveaux m'encouragèrent à tenter de situer le voyage d'Henri-Pierre dans son contexte historique et à chercher d'autres témoignages contemporains dont les chemins auraient pu recouper celui qui m'était parvenu. Ainsi a commencé une frénésie de recherches et de lectures sur le Tonkin dont vous trouverez la bibliographie en fin d'article.

Pendant que Jean-Marie et Pierre MENEBOODE partent sur les routes de France à vélo et à pied afin de fuir l'avance des Allemands (Voir Mai-Juin 1940 sur les routes de France), leurs deux soeurs, Jeanne (Janine) et Geneviève (Ginette) MENEBOODE, restées à Lille, tiennent un journal dans un style télégraphique retraçant l'agenda de leurs journées, consignant leur vie de famille en l'absence de leurs frères, partagée avec leurs grand-parents, mais aussi les évènements tragiques de ces semaines avec la chute de Lille, les prisonniers et les premières mesures de l'occupant.

La famille MAILLIARD a participé au réseau d’Edith CAVELL qui a permis de mettre à l’abri, de soigner puis d’exfiltrer vers la Hollande via Bruxelles des soldats anglais piégés dans le Nord par l’avancée allemande du 24 août 1914.